Les véhicules électriques continuent leur développement sur le marché français : des offres de plus en plus diverses, une technologie en constante amélioration, notamment au niveau des composants électriques et de l’autonomie des batteries, ainsi que des incitations économiques et environnementales qui soutiennent la demande.
L’objectif de la France, et de l’Union Européenne, est clair : développer la filière, avec une volonté de neutralité carbone d’ici 2050, et un jalon clé de la fin des ventes de voitures thermiques neuves à horizon 20351.
Cette tendance se reflète dans les chiffres : En France, le nombre de véhicules électriques à batterie et hybrides rechargeables a dépassé les 1,8 million, avec 19.6 % de véhicules électriques neufs en août 2024. Les études de RTE, en prenant en compte les données de projections des constructeurs (scénarios de la Plateforme française automobile – PFA) et des pouvoirs publics (ambitions de la Programmation pluriannuelle de l’énergie et de la Stratégie nationale bas carbone) prévoient un parc de 8,5 millions de véhicules électriques en 2030, avec une augmentation soutenue prévue sur le long terme.2
Malgré ces chiffres encourageants, il faut noter un léger ralentissement : le marché est en train de prendre un peu de retard sur certaines projections, notamment lorsque l’on se penche sur les ventes de 2023 et 2024. Par ailleurs, l’objectif ambitieux d’interdire les véhicules thermiques neufs en 2035 est fréquemment attaqué.
Un levier pourrait toutefois redonner un élan dans l’atteinte de cet objectif. En effet, s’intéresser aux véhicules neufs implique aussi de s’intéresser à un autre marché, étroitement lié et clé dans la transition vers l’électromobilité : celui des véhicules d’occasion.
Pour saisir l’importance de ce marché, notons qu’aujourd’hui 6 véhicules sur 7 vendus en France sont des véhicules d’occasions.
Dès lors, il est nécessaire de se pencher plus en détails sur ce marché des véhicules électriques d’occasion qui doit devenir une des pierres angulaires de la stratégie européenne et française du remplacement des véhicules thermiques au profit des véhicules électriques.
Un marché de l’occasion encore en plein développement et en structuration
Le marché des véhicules d’occasion (VO) regroupe les activités de négoce et de distribution de véhicules ayant déjà été immatriculés ou pré-immatriculés. Ce segment constitue la majorité du marché automobile français.
Le canal de vente principal pour ces VO est celui des particulier (2 ventes sur 3), mais avec une forte dépendance à l’ancienneté des VO. Les VO récents (moins de 5 ans) sont majoritairement vendus par des professionnels (B2C), tandis que la vente de VO anciens (plus de 5 ans) est dominée par les particuliers3.
Face à cette prédominance des particuliers sur ce marché, les professionnels innovent afin de capter une part croissante des transactions entre particuliers, en s’appuyant sur divers leviers : labels de qualité, solutions de reprise, centres de reconditionnement, offres de financement dédiées aux VO, garanties, entretien-réparation.
Autant de leviers qui leur permettent de s’inscrire durablement dans ce marché concurrentiel, et, comme nous le verrons, plus particulièrement lorsqu’il s’agit des véhicules électriques d’occasion.
Aujourd’hui, le marché de la seconde main est nettement dominé par les véhicules thermiques. Bien que leur progression soit réelle, les véhicules électriques et hybrides ne représentent encore qu’environ 3% des ventes d’occasion4.
Cette part reste modeste, mais en croissance : le marché de l’occasion amorce lui aussi sa transition vers l’électrique, avec un décalage temporel logique par rapport au neuf, porté par plusieurs leviers5 :
- Le marché de l’occasion des véhicules électriques évolue avec l’arrivée de modèles plus récents équipés de batteries d’environ 50 kWh.
- La part des véhicules électriques dans les immatriculations de véhicules neufs augmente régulièrement, ce qui entraînera une augmentation naturelle des véhicules électriques d’occasions (VEO) disponibles sur le marché dans les prochaines années.
- Les véhicules électriques neufs mettent généralement 3 à 5 ans avant d’atteindre le marché de l’occasion, en fonction des cycles de renouvellement des véhicules des entreprises de leasing.
- Cette période de latence signifie que le marché des VEO est encore en phase de développement, mais il est appelé à se développer rapidement.
Pour préparer au mieux l’arrivée des véhicules électriques au sein du marché de l’occasion, les différents acteurs mettent en place plusieurs stratégies pour prendre en compte les contraintes et risques que cela peut créer sur ce marché.
Des réticences à prendre en compte au niveau des acheteurs pour soutenir l’électrification du marché de la seconde main
Cette croissance attendue du marché des VEO nécessite de relever des défis majeurs, notamment en termes d’appui à la demande, en particulier face aux préoccupations des acheteurs6.
La santé des batteries (SOH – State Of Health) et leur durée de vie restent les principales inquiétudes des acheteurs de véhicules électriques d’occasion (VEO). S’ajoutent à cela des doutes sur la fiabilité de la technologie et les coûts de maintenance, tandis que la perception d’un prix d’achat trop important d’un VEO constitue encore un frein majeur7.
Cette contrainte peut ainsi rentrer en conflit avec l’objectif premier du marché d’occasion qui est de satisfaire la demande des classes moyennes et des foyers à revenus modeste.
Ces craintes liées aux caractéristiques techniques des VEO, à leurs performances ainsi qu’à leur aspect économique sont des éléments clés à considérer. Ils soulignent non seulement les leviers d’action nécessaires pour soutenir ce marché, mais aussi les opportunités afin d’y répondre efficacement, tout en anticipant les tendances à venir.
Le marché des véhicules électriques d’occasion, un marché délaissé par les classes moyennes ?
Comme vu précédemment, la contrainte principale dans l’acceptation des VEO est notamment liée à des aspects économiques : le VEO serait trop cher.
Cette perception du prix des VEO par les particuliers semble dorénavant erronée et en décalage avec la réalité de l’offre actuelle. Le prix d’achat des VEO, auparavant frein justifié à l’achat par les particuliers, est aujourd’hui compétitif grâce au marché en constante évolution et s’avère même être moins coûteux que celui des véhicules thermiques d’occasion, à conditions équivalentes (km, âge, type de modèle). En outre, les VEO ont également un coût d’utilisation moins onéreux que pour leur équivalent thermique, signe que l’aspect économique des VEO peut devenir une motivation cruciale pour l’achat. Selon le rapport TCO-Scope 2024 8 le VEO serait désormais l’option la plus économique pour les familles, grâce à des économies à l’achat et, surtout, sur l’ensemble du cycle de vie de la voiture. Par exemple, l’étude montre qu’en roulant 100 000 km sur 4 ans, 8 modèles électriques sur 11 étudiés s’avèrent moins coûteux à l’usage que leurs équivalents thermiques.
Cette précision sur les coûts est essentielle à considérer car elle permet de relever deux enjeux distincts :
- D’une part, apporter des éléments factuels aux questionnements économiques liés au coût des véhicules électriques, notamment d’occasions, en démontrant la nécessité d’adopter une vision long terme pour apprécier leurs avantages économiques (prix de recharge moindre, durée de vie sensiblement supérieure à celui des véhicules thermiques, etc…)
- D’autre part, déconstruire les mythes qui entourent les VEO, notamment concernant le clivage sociologique entre populations urbaines favorisées, acquérant majoritairement des VE neufs, et populations moins favorisées, qui peinent à alimenter la demande sur le marché des VE.
Bien que les VEO affichent des coûts d’achat et d’usage inférieurs à ceux des véhicules thermiques sur le long terme, le VE reste largement perçu comme un bien marqué socialement. Cette perception contribue à accentuer les inégalités sociales et territoriales, notamment dans les zones rurales peu équipées en infrastructures de recharge.
Si les parties prenantes de ce marché veulent démocratiser les véhicules électriques, il est crucial de prendre en compte ces disparités économiques, géographiques et culturelles car ce sont précisément les classes moyennes et défavorisées qui peuvent porter le développement des VEO en France.
Répondre au clivage socio-économique par les pouvoirs publics pour démocratiser l’adoption des VEO.

Face à ce constat, un des enjeux majeurs du marché est d’accompagner les consommateurs des classes moyennes et populaires dans la compréhension des avantages économiques, écologiques et pratiques du véhicule électrique. Cela implique de mieux informer, de lutter contre certaines idées reçues (sur la fiabilité, l’autonomie ou les contraintes de recharge) et de rendre cette technologie réellement accessible – financièrement et logistiquement – à ceux qui ont le plus à y gagner en matière de mobilité au quotidien.
Concrètement, quand on se penche sur les usages des potentiels acheteurs (moins de 30 km/jour, voiture secondaire, etc.), les VEO répondent bien aux besoins de mobilité des particuliers.
Les pouvoirs publics doivent se mobiliser pour faire entendre ce message, afin de juguler les idées reçues qui perdurent depuis des années.
Il est donc crucial de sensibiliser les acteurs sur les freins et leviers spécifiques liés au développement du marché des véhicules électriques d’occasion. Cette compréhension leur permettra ensuite de concevoir des campagnes d’information et de sensibilisation, visant à dissiper les idées reçues et à mieux faire connaitre les avantages des VE face à leur équivalent thermique.
Enfin, le rôle des pouvoirs publics ne s’arrête pas là : il est nécessaire de mettre en place des subventions et des incitations fiscales pour l’achat de VEO, dans une logique de pouvoir stimuler la demande et accélérer la transition9. Le bonus écologique et la prime à la conversion sont aujourd’hui les deux principaux dispositifs d’aide à l’achat de véhicules peu polluants, y compris certains véhicules d’occasion, sous conditions de revenus.
Depuis 2024, ces aides sont conditionnées à un score environnemental minimal10, qui prend en compte l’empreinte carbone de la production du véhicule
Les acteurs privés du marché des VEO, facteurs clés de réussite ?
Au-delà du rôle des pouvoirs publics dans la stimulation de la demande, les acteurs privés ont également un rôle déterminant à jouer dans la structuration et la dynamisation de ce marché. Sociétés de leasing, distributeurs ou concessionnaires : tous contribuent à favoriser une adoption plus large du VEO sur le marché de la seconde main.
Société de leasing
Parmi les acteurs clefs du marché de l’occasion, on retrouve les sociétés de leasing. Celles-ci sont responsables de 4 voitures sur 10 entrants sur le marché de l’occasion chaque année dans l’UE.
Dans son étude Electrification des flottes d’entreprises11, Transport & Environnement explique qu’une accélération de l’électrification des flottes de leasing permettrait à 3,2 millions de foyers supplémentaires d’accéder à des VEO, soit une hausse de 58 % du nombre de ménages pouvant en bénéficier.
Les voitures louées en leasing sont souvent revendues après trois ou quatre ans, et représentent donc une part importante du marché de l’occasion. Cette transition vers l’électrique pourrait également permettre aux ménages de réaliser des économies significatives, estimées à environ 4 800 euros pour un acheteur en 2024 et jusqu’à 8 300 euros pour un acheteur en 2029.
Cela a un double avantage : Permettre aux classes moyennes et défavorisées d’accéder à une voiture électrique, tout en préservant leur pouvoir d’achat.
Cependant, la majorité des grandes entreprises tarde encore à se mettre en mouvement12. Ce retard s’explique avant tout par un manque d’engagement stratégique de la part de leurs directions, qui n’ont pas encore lancé – ou pas suffisamment – leur projet de transition. En 2023, par exemple, seulement 11 % des nouvelles voitures louées par BNP Paribas et 12 % par Société Générale étaient électriques, des niveaux bien inférieurs à la moyenne nationale.
Ici aussi, les pouvoirs publics peuvent être un facteur structurant pour accompagner ces entreprises à prendre conscience des enjeux et à accélérer l’électrification de leurs flottes.
Concessionnaires automobiles
D’autres défis sont aussi à prendre en compte pour un autre acteur essentiel du marché des véhicules électriques d’occasion : les concessionnaires automobiles.
L’un de leurs défis principaux est de maîtriser des coûts de reconditionnement élevé, qui peuvent atteindre en moyenne 1 000 € par véhicule13, en raison de la complexité technologique des composants, notamment des batteries. En effet, la rapidité des avancées technologiques rend certains modèles rapidement obsolètes, compliquant leur revente. Par exemple, les batteries des véhicules électriques, qui représentent entre 30 et 40 % de la valeur totale du véhicule, peuvent devenir un obstacle majeur en raison de leur complexité, des coûts élevés de remplacement14 et de leur obsolescence, tant d’arguments pouvant freiner la revente.
En outre, les concessionnaires doivent faire face à une demande encore incertaine, exacerbée par les perturbations de la chaîne d’approvisionnement et les fluctuations des préférences des consommateurs, en développant des services spécifiques pour les VEO, comme le reconditionnement et les garanties spécifiques, pour renforcer la confiance des potentiels acheteurs.
Les concessionnaires doivent donc naviguer dans un marché en constante évolution, où les innovations technologiques peuvent rapidement rendre les modèles existants moins attractifs.
Constructeurs de voitures électriques
Enfin, les constructeurs de voitures électriques sont évidemment des acteurs clés du marché des VEO.
Avec l’augmentation de l’offre, tant en quantité qu’en qualité, les prix des véhicules électriques d’occasion sont devenus plus compétitifs. Cela rend ces véhicules plus accessibles à un plus grand nombre de consommateurs. Par exemple, en 2024, le prix moyen des VEO a baissé de 13 %, atteignant environ 33 964 €15. Cette tendance devrait se poursuivre avec l’arrivée de nouveaux modèles et la diversification du marché.
Les avancées technologiques jouent également un rôle crucial pour l’adoption des véhicules électriques, d’abord neufs puis d’occasions.
Les progrès en matière de batteries et de recharge améliorent non seulement la performance mais aussi la durabilité des véhicules électriques, ce qui pourrait les rendre encore plus attractifs :
- En 2025, des innovations comme les batteries à l’état solide et les batteries au lithium-soufre promettent des autonomies allant jusqu’à 800 km et une densité énergétique deux à trois fois supérieure à celle des batteries actuelles16.
- Très récemment, les annonces de CATL17, un fabricant chinois de batteries, sont encore plus prometteuses : le fabricant a présenté trois nouvelles technologies de batteries. La première permet de parcourir jusqu’à 1500 km avec une seule charge, la deuxième offre une recharge ultra-rapide permettant d’ajouter 520 km d’autonomie en seulement cinq minutes, et la troisième est une batterie sodium-ion qui sera produite en masse à partir de 2025.
Les véhicules électriques d’occasion profiteront naturellement de ces avancées technologiques et deviendront davantage un choix raisonné pour les consommateurs de ce marché, en particulier ceux ayant un pouvoir d’achat limité.
On constate ainsi que l’offre globale des VEO (leasing, concessionnaires constructeurs) est en pleine expansion. En revanche, la demande de VEO ne suit pas cette tendance pour le moment, ce qui implique un déséquilibre, et donc un besoin d’appui renforcé aux particuliers et à leur confiance dans ce marché.

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Les enjeux et défis identifiés pour chaque partie prenante sont donc pluriels et évolutifs, en fonction de facteurs structurels (facteurs économiques, techniques, …) et conjoncturels (réglementations, tendances mouvantes des canaux de reventes, …).
Il est aujourd’hui complexe de naviguer avec certitude dans ce marché des véhicules électriques d’occasion encore jeune et en constante évolution.
Une réelle stratégie court, moyen et long-terme de développement du marché des VEO doit donc être mise en place pour prendre en compte les enjeux de l’ensemble des parties prenantes, c’est-à-dire les pouvoirs publics, les acteurs privés, et bien évidemment les consommateurs.
A ce titre, l’AVERE France, dont Yélé Consulting est adhérent depuis début 2024, a pour objectif dans son étude du marché des VEO18 de préciser la structure et la dynamique de ce marché (analyse de la disponibilité, la variété et les composantes techniques des véhicules électriques d’occasion, les canaux de revente ainsi que la capacité du réseau à les reconditionner et les réparer) et des facteurs influençant la demande et la perception des consommateurs (identification des caractéristiques les plus recherchées, des freins et incitations à l’achat, ainsi que des tendances économiques et réglementaires pouvant impacter le marché).
Cette étude a ainsi permis à l’Avere-France d’identifier des blocages structurels à l’adoption des VEO par la population, notamment concernant le manque d’accompagnement de la demande et sa méfiance autour du prix d’achat et des contraintes de la batterie.
Avec ce constat, une feuille de route a été émise par l’AVERE France afin de hiérarchiser les leviers d’actions pour répondre à ces blocages, en se focalisant en priorité sur l’appui à la confiance des consommateurs ains que sur la faisabilité à court terme des actions à entreprendre.
Il est donc essentiel d’analyser régulièrement les dynamiques du marché des véhicules électriques d’occasion afin de mieux comprendre les mécanismes d’offre et de demande qui le régissent ainsi que les blocages qui peuvent existent, ce qui permettra d’y répondre efficacement et de relever les défis liés à la transition vers une électrification complète du marché sur le long terme.
Rédactrice : Léa CHEVRY
Sources :
- « La France voit (très) grand pour les voitures électriques d’ici 2030 » – L’Automobile Magazine
- « Enjeux du développement de l’électromobilité pour le système électrique » – RTE
- « Le marché 2024 des véhicules d’occasion en hausse de 3% à 5 398 335 immatriculations » – La Tribune Auto
- Immatriculations des voitures particulières en 2024 : baisse dans le neuf et léger rebond pour l’occasion » – Ministère de la Transition Écologique
- « L’INDUSTRIE AUTOMOBILE FRANÇAISE – ANALYSE ET STATISTIQUES » – Comité des Constructeurs Français d’Automobiles
- « Voitures d’occasion électriques : les tendances du marché 2024 décortiquées » – L’argus.fr
- « Voitures électriques : le profil des acheteurs va-t-il enfin évoluer en 2024 ? » – Auto-moto.com
- Rapport TCO-Scope 2024 – Mobility-observatory.arval.fr
- « Bonus sur l’achat d’un véhicule – Les informations clés » – economie.gouv.fr
- « Éligibilité des voitures particulières électriques neuves à certaines aides à l’acquisition de véhicules peu polluants et certaines dispositions fiscales » – ADEME
- « Électrification des flottes d’entreprises : les filiales leasing de la BNP Paribas et de la Société Générale freinent la transition » – Transport & Environnent
- « Électrification des flottes en 2024 : T&E fait le bilan » – flotauto.com
- « Quel est le prix d’une batterie de voiture électrique ? » – Automobile Propre
- « Coût remplacement batterie voiture électrique : on vous dit tout ! » – Autoplug.fr
- « Résultats de l’Observatoire La Centrale sur l’évolution des prix des véhicules d’occasion » – La Centrale
- « Cette Mercedes a 1000 km d’autonomie grâce à une batterie qui doit révolutionner les voitures électriques » – Automobile Propre
- « CATL, Foton Motor Team Up to Drive Commercial Vehicle Electrification » – CATL
- « Étude de marché du véhicule électrique d’occasion : Un enjeu clé pour la démocratisation de la mobilité électrique » – AVERE France