Benjamin Brunner, Directeur de la Transformation Numérique chez Yélé Consulting s’est exprimé au cours de cette interview sur l’IA Act, une réglementation en cours d’adoption en Europe pour encadrer l’intelligence artificielle (IA).
L’IA Act vise à classer les différentes applications de l’IA en fonction de leur niveau de risque, allant de « risque inacceptable » à « risque minimal », avec des sanctions pouvant aller jusqu’à 7% du chiffre d’affaires des entreprises. Benjamin Brunner détaille les quatre niveaux de risque et souligne l’importance de la transparence dans le fonctionnement des IA générales.
La France joue un rôle moteur dans cette législation, bien que certains acteurs s’y opposent pour ne pas limiter l’innovation. Cependant, de nombreux acteurs soutiennent cette initiative pour une régulation éthique de l’IA. La France investit massivement dans l’IA, avec l’objectif de devenir leader en Europe dans ce domaine (La stratégie nationale pour l’intelligence artificielle | economie.gouv.fr).
Benjamin Brunner soulève ensuite des questions sur l’impact de la régulation sur l’innovation et sur l’équilibre entre contrôle et innovation. Il met en avant l’importance de fixer des règles éthiques pour garantir la souveraineté sur les données et sécuriser les usages, notamment dans des secteurs sensibles comme l’énergie. Il craint que l’absence de régulation ne conduise à des dérives telles que celles observées en Chine, où l’IA peut être utilisée pour contrôler la société.
Enfin, notre interviewé souligne les bénéfices potentiels de l’IA dans des domaines tels que la médecine, où elle peut améliorer les diagnostics et sauver des vies. Cependant, il met en garde contre les risques d’abus de pouvoir et plaide pour un contrôle éthique afin de prévenir la manipulation des décisions politiques et sociales par des algorithmes.
Nous vous invitons à écouter notre podcast complet pour découvrir ce qu’est l’IA Act et entendre le point de vue de Benjamin Brunner sur le sujet.
Mise à jour du 28/02/2024 :
Le règlement sur l’intelligence artificielle, l’IA Act, a été validé par l’ensemble des représentants permanents du Conseil européen (Coreper). Ce groupement des ambassadeurs européens a pour rôle de préparer les réunions du Conseil et de fournir les éléments de positions à chaque ministre concerné en amont de ces réunions.
Le texte de l’IA Act vient initialement d’une proposition conjointe du Parlement et de la Commission et était jusqu’alors en négociation au Conseil européen.
Ce feu vert marque donc une avancée pour la mise en service de ce règlement au sein des législations nationales mais n’est pas encore validé par l’ensemble des ministres.
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