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L’Intelligence Artificielle (AI) au cœur des réformes et débats politiques en ce mois de mai 2024

À la suite du premier sommet AI Safety Summit organisé par le Royaume-Uni en novembre 2023, la deuxième édition s’est déroulée ces 21 et 22 mai à Séoul. Mettant un accent sur les questions de sécurité, d’innovation et d’inclusivité, ce sommet avait pour but l’élaboration d’une stratégie mondiale cohérente sur la gouvernance de l’IA. L’évènement marquant de cet évènement fut l’adoption de la « Déclaration de Séoul » visant à promouvoir une IA sûre, innovante et inclusive en mettant en avant l’interopérabilité entre les cadres de gouvernance de l’IA.

Ce sommet a réuni un grand nombre de leaders industriels (Tesla, Samsung Electronics, OpenAI, GAMAM, ,..) dont 16 d’entre eux, dont Samsung et les GAMAM, ont accepté les « Frontier AI Safety Commitments » pour garantir la sécurité autour de l’IA. Ces engagements incluent la publication de cadres de sécurité détaillant les mesures d’évaluation des risques de l’IA. Les dirigeants des pays du G7, de Singapour, d’Australie, de l’ONU, de l’OCDE et de l’UE étaient également présents.

« Faire de la France, un des pays champions de l’IA »
Emmanuel Macron

Emmanuel Macron a pris part aux discussions notamment en mettant un accent sur l’importance de la collaboration internationale dans le processus d’établissement de normes robustes et équitables en matière d’IA. Le chef d’état a profité de l’occasion pour annoncer ce mardi 21 mai plusieurs mesures visant à diffuser l’IA. Avec un objectif annoncé de faire de la France « un des pays champions de l’IA », Paris sera en effet la ville d’accueil de la troisième édition de ce sommet international de l’IA en février 2025.

Emmanuel Macron a ainsi annoncé la création d’un nouveau fonds d’investissement dans l’IA ayant pour but de renforcer la position de l’écosystème français. Un investissement de 400 millions d’euros sera fait dans 9 « clusters IA » afin de former 100 000 jeunes experts chaque année. Pour renforcer ses capacités de puissance de calcul, la France facilitera l’implantation de centre de données sur son territoire en offrant un meilleur accès au foncier et en simplifiant les procédures. De plus, des partenariats internationaux seront noués pour produire de nouvelles générations de puces d’IA en France. La France s’engage ainsi à renforcer son écosystème technologique afin de se maintenir à la pointe, au même titre que le fait l’Union Européenne avec son AI Act qui favorise un déploiement sûr de l’IA.

En parallèle, le 21 mai, le Conseil de l’UE a approuvé la loi IA Act visant à fixer des réglementations au sujet de l’intelligence artificielle. Le but de ce texte est de favoriser le développement de l’IA dans le domaine publique ou privé, et dans un cadre fiable qui respecte les droits fondamentaux des citoyens européens. Pour ce faire, un système de classification en fonction du risque des systèmes d’IA est prévu : plus la technologie sera complexe, plus les obligations de transparence seront importantes pour accéder au marché de l’UE. L’encadrement de cette loi sera supervisé par des organes directeurs européens : un groupe d’expert scientifique pour soutenir les activités d’applications et un conseil d’administration soutenu par des experts techniques, pour une application efficace de l’AI Act. Enfin des amendes seront prévues en cas d’infraction face à cette loi.

SOURCES