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Contrat historique pour RTE pour les futurs parcs éoliens en mer

Un contrat historique pour l’éolien en mer

RTE a signé ce jeudi 2 mai avec le consortium composé des Chantiers de l’Atlantique et de Hitachi Energy un contrat de 4,5 milliards d’euros. Il est notamment destiné à la construction de trois plateformes électriques pour les futurs parcs éoliens en mer. Ce contrat dit « historique » ou « d’une ampleur inédite pour RTE » permettra aux trois parcs éoliens en mer de Normandie (Centre Manche 1&2) et d’Oléron de s’équiper de nouvelles plateformes en mer. Elles seront bien plus puissantes que celles construites actuellement. Il s’agit de plateformes à courant continu permettant ainsi de transporter l’électricité en mer sur de très longues distances. Elles sont alors plus adaptées à la nouvelle génération de parc éolien offshore plus puissante et plus éloignée des côtes. Les trois plateformes seront construites à Saint-Nazaire aux chantiers de l’Atlantique qui devront doubler leur capacité de production à cet effet.   

Stratégie gouvernementale ambitieuse pour l’éolien offshore

Ce projet symbolise le changement d’échelle engagé dans la production d’électricité renouvelable en mer en France. Signé à l’occasion de la visite du ministre de l’Économie et de l’Énergie Bruno Lemaire, cet accord a été pour le représentant du gouvernement l’occasion de réaffirmer le soutien à l’essor de l’éolien offshore. Il a fait en effet part de la stratégie du gouvernement afin d’atteindre 4 GW d’éolien en mer au large des côtes françaises en 2030, 18 GW en 2035 puis 45 GW en 2050. Pour remplir ces objectifs à l’horizon 2035, 15 projets sont déjà lancés, en cours d’appel d’offre ou de réalisation.   

L’objectif est également de protéger l’industrie européenne de l’éolienne offshore et d’éviter quelconque dépassement par la concurrence, notamment chinoise. Bruno Le Maire vise ainsi à durcir les critères carbone pour l’éligibilité aux appels d’offres des parcs post 2030. Une stratégie dans laquelle le règlement « zéro émissions nette » ou NZIA adopté en février dernier par l’UE s’inscrit. Le NZIA vise à limiter à 50% la part des projets énergétiques réalisés hors UE et, d’ici 2030, à ce que les projets de technologies propres en UE contiennent 40% de contenu européen. Le certain déclin des cinq fabricants européens d’éoliennes est, selon les autorités européennes, du majoritairement à la concurrence déloyale potentiellement chinoise. Pour y remédier, elles ont lancé un « parquet éolien » privilégiant les critères « hors prix » dans les appels d’offre dans le but de valoriser les offres européennes. Plus chères mais plus éthiques écologiquement et socialement.   

Défis et objectifs pour les éoliens en mer d’Europe

Actuellement, l’ensemble des États membres de l’UE ne produisent que 15 GW d’éolien en mer installés. Neuf de ces états se sont fixés un objectif d’atteindre les 120 GW en mer du Nord en 2030 puis 300 GW en 2050. L’UE a défini un objectif de 42,5% de renouvelable dans la consommation finale d’énergie brute en 2030 en mars 2023. Afin de l’atteindre, un déploiement ambitieux dans l’ensemble des pays de l’UE est nécessaire.   

Sources